mardi 4 juillet 2006

conférence sur l'immigration



Le 27 juin, conférence à Sciences po sur l'immigration. Le but, déconstruire le discours. Autour de Serge Slama, juriste, Armelle Gardien, militante à RESF, Denis Fougère, économiste et Emmanuel Terray, anthorpologue, nous avons pu entendre des vérités utiles. Quand l'immigration augmente de 10% dans un pays, le niveau des salaires ne baisse que de 1% et le chômage n'augmente que de 0.7%. Il n'y a pas de corrélation entre immigration et chômage. Par contre, être immigré double les chances d'être chômeurs... alors qui subit l'immigration?

Entre ces données factuelles et historiques nécessaires à la bonne compréhensions du sujet et les témoignages de militants auprès des sans papiers, j'ai compris le message. Mais pour ne pas être de ceux qui se protestent et ne proposent jamais, Emmanuel Terray a donné quelques principes pour une nouvelle politique de l'immigration:

1: Faire reculer l'opacité des processus administratifs.

2: rendre effectives les garanties juridiques des étrangers.

3: rompre avec l'utilitarisme migratoire.

4: étendre le champ du droit commun en restreignant le droit particulier des étrangers.

5: faire reculer la précarité des étrangers en leur accordant des titres de séjour de longue durée.

6: transfert des compétences sur l'immigration du ministère de l'intérieur vers le ministère des affaires étrangères ou en fonction du domaine ( Education Nationales pour les étudiants, Santé pour les malades...)

A partir de ces principes, des mesures pourraient rapidement être mises en place. Emmanuel Terray les énonce:

1: régularisation des sans-papiers.

2: dépénalisation du séjour irrégulier.

3: suppression des visas de courts séjours et motivation écrite des refus de visas.

4: transfert des pouvoirs à une Commision de Séjour dont les pouvoirs seraient élargis. Saisine automatique et obligatoire de celle-ci avec un avis délibératif pour un débat public et contradictoire.

5: que tous les recours soient suspensifs (c'est-à-dire que quand une expulsion a été ordonnée, si la personne concernée demande un recours, que son expulsion soit retardée, afin que si un contre ordre est donné, elle ne soit pas à l'autre bout de la planète)

6: abrogation des conditions restrictives du regroupement familial.

7: abolition de la rétention administrative.

Pour comprendre ces mesures il suffit juste d'avoir intégré le fait que ce n'est pas grave s'il y a des étrangers en France. Ils ne nous prennent pas notre argent, ils ne nous prennent pas notre travail. Une fois que ça, c'est dit, les choses paraissent plus simples et on pourrait peut-être éviter la souffrance et l'angoisse des enfants qui en ce moment sont menacés d'expulsion. Bonnes vacances à eux!

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