La droite républicaine
Tout le monde se félicite depuis quelques jours de la chute en écrabouillé du Front National. L'élan citoyen à se rendre aux urnes aurait entraîné ce score misérable de l'extrême-droite.
Encore une fois le Canard Enchaîné de cette semaine trouve une explication pertinente :
"(...) A qui doit-on cette déculottée? A Sarkozy évidemment. Il l'avait dit: il ne supportait pas de voir tant d'électeurs se jeter à corps perdu dans les bras de l'extrémisme. Il voulait les ramener dans le giron de la droite républicaine. "J'irai chercher les électeurs du Front National un à un", n'a-t-il cessé de répéter ces cinq dernières années.
Et il l'a fait.
Il l'a fait en allant chercher les idées de Le Pen une à une. La chasse aux sans-papiers. Le discours ultra-sécuritaire. Les lois de plus en plus dures sur l'immigration, la délinquance, la récidive. La désignation permanente de boucs émissaires (...). La manie de vouloir fourrer tout le monde en prison au moins pet de travers. Cette façon d'agiter les peurs, toutes les peurs, celle des voyous, des clandestins, des Turcs, des terroristes afin de monter les "honnêtes gens" contre les autres (forcément de gauche). Hop, tout cela a été rapatrié dans le "camp républicain"!
Dans son zèle à séduire les électeurs du FN, Sarkozy a même repris à son compte de expressions typiquement lepénistes: la dénonciation des "droits-de-l'hommisme". La menace faite aux immigrés: "Ceux qui n'aiment pas la France, qu'ils ne se gênent pas pour la quitter."
Toujours plus fort: Sarkozy a pillé chez son modèle Le Pen de nombreuses postures. Comme lui, il est celui qui se vante de parler "comme les gens" et pas comme les élites. Comme lui il joue sans cesse la provoc', (...) et corollaire classique de cette attitude, feint de s'étonner des réactions indignées. (...)
Le Pen est dans les choux, mais Sarkozy promet d'appliquer une bonne partie de son programme. Quelle bonne nouvelle pour la République!"
Encore une fois le Canard Enchaîné de cette semaine trouve une explication pertinente :
"(...) A qui doit-on cette déculottée? A Sarkozy évidemment. Il l'avait dit: il ne supportait pas de voir tant d'électeurs se jeter à corps perdu dans les bras de l'extrémisme. Il voulait les ramener dans le giron de la droite républicaine. "J'irai chercher les électeurs du Front National un à un", n'a-t-il cessé de répéter ces cinq dernières années.
Et il l'a fait.
Il l'a fait en allant chercher les idées de Le Pen une à une. La chasse aux sans-papiers. Le discours ultra-sécuritaire. Les lois de plus en plus dures sur l'immigration, la délinquance, la récidive. La désignation permanente de boucs émissaires (...). La manie de vouloir fourrer tout le monde en prison au moins pet de travers. Cette façon d'agiter les peurs, toutes les peurs, celle des voyous, des clandestins, des Turcs, des terroristes afin de monter les "honnêtes gens" contre les autres (forcément de gauche). Hop, tout cela a été rapatrié dans le "camp républicain"!
Dans son zèle à séduire les électeurs du FN, Sarkozy a même repris à son compte de expressions typiquement lepénistes: la dénonciation des "droits-de-l'hommisme". La menace faite aux immigrés: "Ceux qui n'aiment pas la France, qu'ils ne se gênent pas pour la quitter."
Toujours plus fort: Sarkozy a pillé chez son modèle Le Pen de nombreuses postures. Comme lui, il est celui qui se vante de parler "comme les gens" et pas comme les élites. Comme lui il joue sans cesse la provoc', (...) et corollaire classique de cette attitude, feint de s'étonner des réactions indignées. (...)
Le Pen est dans les choux, mais Sarkozy promet d'appliquer une bonne partie de son programme. Quelle bonne nouvelle pour la République!"
Libellés : campagne électorale, le canard enchaîné, sarkozy
publié par Marie à
4/26/2007 11:30:00 AM
2 commentaires:
malheureusement, c'est aussi ce qu'une partie de la droite traditionnelle attend de lui.
Aux indécis , il faut quand même dire que ce petit mec revanchard ne pourra pas donner une image agréable de la France et qu'il rêve d'être le toutou de l'amérique.
Et surtout qu'il ne sera jamais le président de tout les Français car à force de clientellisme il a fini par la couper en tranche!
et il vient de dénoncer "les procès de Moscou" intentés contre lui. Qui ne reconnaîtra pas là l'accusation de "système soviétique" si souvent entendue dans la bouche de Le Pen ?
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