vendredi 22 décembre 2006

Des expulsions sous le sapin

Le 11 décembre dernier, le Ministre de l'Intérieur a tenu une conférence de presse. Au programme, son bilan sur l'immigration. Un régal...

"Mais la vérité, c'est que beaucoup de Français voient dans l'immigration une menace pour la sécurité, leur emploi, leur mode de vie, pour la préservation des valeurs auxquelles ils sont attachés, pour l'unité et la cohésion nationales. Il serait totalement irresponables d'ignorer cette angoisse. Nous avons le devoir d'y apporter une réponse, par la parole et par les actes."

"Le devoir d'y apporter une réponse" : répondre à l'angoisse des Français, sans la remettre en cause. Un exemple: les Français ont peur que les immigrés leur prennent leurs emplois. Et si on leur disait que c'est pas vrai, que l'arrivée massive de nouveaux arrivants n'a jamais augmenté le chômage de manière considérable?

Non, notre ministre au contraire conforte cette angoisse et joue avec, pour récolter quelques voix nouvelles... C'est exactement ça, la démagogie. Exactement.

Dans le même discours, Nicolas Sarkozy se contredit, mais il n'a pas peur de ça, je crois même qu'il essaie de voir jusqu'où il peut aller:

"En 1997, la France était le septième pays du monde pour le nombre des demandes d'asile. En 2002, elle avait pris ma première place en Europe. En 2004, sur cette lancée, nous étions les premiers au monde! Singulier record!"

Puis:

"J'ajoute que nous continuons à rester ouverts, comme c'est tout à fait normal, à l'accueil des réfugiés politiques, persécutés dans leur pays. En 2005, nous en avons accueilli 15 000: c'est l'honneur de la France que de maintenir une vraie tradition d'asile politique, tout en luttant très fermement contre l'immigration clandestine".

Alors, faut-il accueillir les demandeurs d'asile, ou pas? Monsieur Sarkozy, je n'ai pas tout à fait compris ce que vous avez voulu dire...

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