mardi 14 novembre 2006

Une question de choix

Dans le film "Swing Kids" de Thomas Carter, trois jeunes swingers allemands sont confrontés au nazisme. Le Swing était alors interdit par le régime d'Hitler. Et ces trois garçons vont être obligés de choisir. Choisir de ne rien dire, estimer que le silence est désaprobateur et que ça suffit pour la bonne conscience. Choisir la résistance à ses risques et périls. Ou choisir le suicide comme voie d'issue.

Trois choix qui interrogent.

Aujourd'hui, est-ce qu'il est temps de se poser ces questions? Cet été, lorsque des enfants ont été expulsés de France, qu'il y avait des rafles dans les métros parisiens, que signifiait notre silence? A partir de quel moment faut-il se poser ce genre de question? Est-ce que se fondre dans le moule est légitime?

Ne sommes-nous pas responsables de notre gouvernement? Est-ce que nous ne sommes pas en train de dire à notre ministre: tu as la légitimité de faire ce que tu fais en notre nom et nous sommes d'accord avec toi?

Hier, des Allemands mouraient parce qu'ils cachaient des Juifs ou qu'ils exprimaient leur désaccord avec le Troisième Reich. Aujourd'hui, une institutrice est interrogée par la police dans le cas d'une petite fille que le réseau Education Sans Frontières cache pour lui éviter l'expulsion.

Nous sommes donc arrivés au moment où le simple désaccord est puni. Où il crée le danger pour celui qui résiste. Je ne compare pas le régime nazi avec note gouvernement. Je pose la question de savoir si mon simple désaccord oral ou écrit est aujourd'hui encore suffisant. Ou est-ce qu'il faudra un jour que je décide d'agir. De rentrer en résistance?

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