lundi 12 février 2007

Ségolène Royal et l'immigration

Dans une lettre ouverte à l'association Terre d'Asile, la candidate socialiste avait annoncé ses positions sur l'immigration avant son discours fleuve de Villepinte de dimanche dernier.

Plus humaine, plus conciliante que son adversaire politique Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal a annoncé des mesures pour une régularisation automatique. S'inspirant de l'exemple espagnol, elle régulariserait tous les sans papiers qui ont un contrat de travail ou une promesse de contrat. Les personnes présentes sur le territoire français depuis longtemps, les familles avec les enfants scolarisés, toutes seraient régularisées.

C'est une grande différence par rapport à la politique de "faveurs" du ministre de l'Intérieur. A dossiers équivalents, des familles ont pu être régularisées cet été, d'autres, non ; en raison des quotas que Nicolas Sarkozy avait exigés aux préfectures.

Dans un cas, l'humain est limité à un nombre, la société à des "résultats", dans l'autre, on respecte le principe de notre démocratie: l'égalité. Dans ce cas: l'égalité de traitement.

Seul bémol aux positions de la candidate: elle dit qu'on ne peut ouvrir nos frontières aux immigrés car un afflux important créerait une pression à la baisse sur les salaires. Ce constat n'a jamais été fait sur le terrain. Même si certains patrons ont toujours utilisé la main d'oeuvre immigrée peu qualifiée pour faire pression sur leurs employés.

Mais il me semble que ce n'est pas du côté des immigrés qu'il faut intervenir...

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3 commentaires:

Blogger Pierre a dit...

La gauche n'a t-elle pas un problème identitaire sur ce sujet, plombée par le "on ne peut pas accueillir toute la misère du monde" de Michel Rocard?
Jean Marie Le Pen s'en est encore servi lundi soir sur TF1...

5:54 PM  
Blogger Marie a dit...

Déjà, la phrase complète, c'est : "La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde, mais elle doit en prendre sa part". La position de Rocard n'avait donc rien à voir avec celle de Jean-Marie Lepen. Historiquement la gauche de gouvernement est plus conciliante, plus humaine, plus hypocrite aussi. Sous la gauche, il y avait des expulsions comme sous la droite, mais plus discrètes et moins assumées. Le parti socialiste a en effet du mal à assumer, je pense, des volontés fortes comme l'a fait Zapatero en Espagne. Sûrement parce que trop de Français sont encore persuadés que les immigrés prennent nos jobs et font baisser nos salaires, et sont responsables de la délinquance, etc...

7:20 PM  
Blogger Pierre a dit...

C'est triste à dire, mais si les Français le croient, c'est risqué sur un plan électoral...
Ca ne justifie en rien ce silence assourdissant du PS, mais ça l'explique peut être...

3:35 PM  

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