samedi 28 juillet 2007

Audition à la commission des finances

Quand j'entre, la salle est presque vide. Pourtant aujourd'hui c'est une première. Depuis la LOLF (Loi Organique relative aux lois de finances) de 2001 qui réforme les auditions à la commission des Finances pour le budget, de hauts fonctionnaires sont auditionnés par les membres de cette commission à l'Assemblée Nationale. A partir de maintenant, le mot d'ordre, c'est : transversalité. Les députés auditionnent par domaines et non plus seulement par ministères.

Mercredi 25 juillet, c'est donc une première et personne n'est vraiment à l'aise, excepté peut-être Didier Migaud, le président socialiste de cette commission. Ici, pas de débat politique mais un examen précis et concret du budget et de son utilisation. Sigles, abréviations, vocabulaire extrêmement technique, pour y comprendre quelque chose, il valait mieux avoir bien potassé son dossier.

A ma grande surprise, ils sont nombreux, les députés qui ont bien travaillé. Ils interrogent les hauts fonctionnaires sur des chiffres, des écarts, des déficits. A tel point qu'on a parfois l'impression que c'est un tribunal qui fait face à l'expert, peu habitué aux discours et aux luttes verbales.

Pauvre haute fonctionnaire à l'écologie. Elle, elle n'a pas bien étudié son dossier et elle se fait manger par Monsieur Brard. Son assistante vient à son aide, elle n'a pas trente ans, sa voix est aigüe, elle rougit et bafouille. Un long moment à passer.

Il reste des petits détails à régler pour optimiser ces nouvelles auditions. Mais mercredi, c'est une politique noble qui s'étalait sous mes yeux.

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