jeudi 30 novembre 2006

La mer, le soleil, et les pauvres...

Reportage aujourd'hui à Saint-Raphaël sur la Côte d'Azur. Au programme, ni les femmes siliconées, ni les propriétaires de grands bâteaux. Non, nous sommes allés voir une association qui se met au service des SDF (Sans Dominicile Fixe) de la ville, mais aussi des personnes qui sont au bord, à la frontière entre la vie normale et la grande misère.

Une structure organisée autour de cinq associations, laïques mais d'inspiration chrétienne. Des associations qui veulent créer du "tissu social". Une ambiance très chaleureuse malgré la misère, et des bénévoles qui consacrent jusqu'à huit heures par jour à ce foyer d'accueil. Un très beau travail est fait dans cette structure, même si les responsables associatifs ne sont pas naïfs. Ils ont décidé de ne pas faire tout le travail, en ce qui concerne le retour dans la vie active. Pour laisser une part du travail à l'Etat, qui selon eux, ne doit pas fuir ses obligations.

C'était dans une ambiance genre "Dieu m'a donné la foi", mais de gauche à mon avis. Le responsable de l'association a critiqué le libéralisme qui empêche l'Etat de venir en aide aux plus démunis, mais m'a assuré qu'il n'y avait rien de politique dans tout ça.

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mercredi 29 novembre 2006

On y est!

Ce soir, le site internet de Libération a publié l'entretien de Nicolas Sarkozy dans lequel il annonce qu'il est candidat à l'élection présidentielle. Cet entretien devait paraître demain matin dans la presse régionale. Comme l'avait fait Jacques Chirac en 1994 (pour l'élection de 1995).

Nicolas sarkozy nous a laissés dans un suspens épouvantable. La France ne vivait plus, ne dormait plus! Sera-t-il, ou non, candidat?

Stop! On arrête tout! Qui est surpris? Qui pensait qu'il ne serait pas candidat? A quoi rime cette mise en scène? A aiguiser l'attention de journalistes peu scrupuleux de suivre la vague du ministre de l'Intérieur. Si on ne fait que ça, notre métier sera de plus en plus facile...

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Nicolas Hulot

C'est au programme, et pas seulement sur TF1 ce soir (Ushuaia à 20h50). Après un sondage qui annonçait que l'environnement était une priorité pour 90% des Français, tous les hommes politiques ont placé l'environnement au centre de leurs préoccupations. Intéressant pour cette année d'élection. Mais dans huit mois, qui est-ce que cela préoccupera encore?

Nicolas Hulot dans son guide sorti pendant l'été 2005, nous indiquait quels petits gestes de la vie quotidienne permettent de sauver la planère. De plus en plus de Français ont acquis ce genre de réflexes. Mais il n'empêchent qu'on ne va pas arrêter le réchauffement de la planète en triant nos poubelles! Où sont-elles, les politiques volontaristes auprès des entreprises les plus pollueuses, les choix stratégiques nationaux pour l'énergie? Où sont-ils, les grands principes de nos hommes politiques?

Et qui va pâtir de ces bons sentiments teintés d'électoralisme? Les ours polaires, comme toujours...

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dimanche 26 novembre 2006

Virage à gauche pour la police

Vendredi dernier les résultats des élections syndicales de la police ont été annoncés. Et la gauche a pris de l'avance. Elle a même pris le pas sur les syndicats de droite dans les deux premiers. Chez les gardiens de la paix et les CRS, le syndicat de gauche proche du Parti Socialiste (UNSA) récolte 41.07% des voix contre 36.47% pour le syndicat de droite Alliance. Chez les officiers de police, la gauche gagne même la majorité absolue: le SNOP gagne avec 53.14%.

Evénement important chez les commissaires de police. Habituellement, le principal syndicat de droite, SCHFPN (suronmmé le schtroumpf), rafflait la mise avec plus de 80% des voix. Mais cette fois-ci, il a subi l'affront d'un petit nouveau dans le marché des syndicats, inconnu il y a huit mois. Ce dernier a reçu 35.79% des voix, ce qui ramène le score du schtroumpf à 58.50% des suffrages.

C'est un coup dur pour Nicolas Sarkozy. Le premier flic de France semble avoir reçu en pleine figure sa politique de répression, désavouée même par ceux qui prônaient ce genre de voie.

Dans tous les collèges, les syndicats d'extrême-droite ont reculé, à moins de 3% des suffrages.

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samedi 25 novembre 2006

Il est fort, ce Poutine.

"En Europe aussi, on commet des crimes politiques". Voilà ce qu'a dit le président russe au sommet Russie-Union Européenne à Helsinki. Il tient les dirigeants européens par l'énergie et il a l'arrogance d'avouer au monde les grands crimes politiques de son régime. Il sait très bien que personne en Europe n'haussera la voix.

Il y a quelques semaines, quand la journaliste Anna Politkovskaya avait été abattue, l'émotion avait été très grande en France. Les médias avaient "un peu" ouvert les yeux sur la Tchétchénie. Il y a deux semaines, un opposant au régime pro-russe de Tchétchénie, a été abattu. On en a très peu entendu parler. Pourtant, l'ONG Human Rights Watch avait dénoncé l'usage systématique de la torture par ce régime.

L'Europe s'est rendormie sur les lauriers de son autocomplaisance. "Nous sommes gentils, nous nous émouvons des journalistes assassinés".

Est-ce que ça suffit?

jeudi 23 novembre 2006

Amour fidèle


Eh oui! Un amour vieux de vingt ans, toujours là quand on en a besoin. Une voix qui réchauffe quand le coeur coule, des rythmes qui donnent aux amoureux de bouger ou de faire l'amour. Jacquot est toujours là. ça faisait longtemps qu'on l'attendait... il est enfin arrivé!!!

Achetez-le!

Les faveurs du prince

Nicolas Sarkozy, en tant que ministre de l'Intérieur, distribue les privilèges aux pauvres gens, aux victimes. Et en tant que candidat à la Présidentielle, il récolte des voix.

Mais qui est dupe de son petit jeu? Il a donné hier la nationalité française à la jeune femme brûlée à 60° par un amoureux éconduit et à son frère. En grandes pompes; devant les médias. Qui applaudissent aux grâces du seigneur.

Pour le journal de Patrick Boyer hier sur France Inter, une journaliste avait assisté à la cérémonie de naturalisation. J'ai attendu pendant tout le reportage un éclairage sur la politique d'intégration et de régularisation du ministre. Une touche d'ironie pour montrer qu'elle n'était pas dupe de ce spectacle électoral.

Non, rien. Nicolas Sarkozy a été qualifié d"ange gardien" de la pauvre jeune femme.

ça me met hors de moi, les journalistes naïfs.

lundi 20 novembre 2006

Dieu est parmi nous!

Samedi, je me suis promenée sur le Boulevard Saint-Michel. Et j'ai rencontré Dieu à deux reprises. La première fois, un homme aux cheveux longs et bruns avec une robe bleue scintillante et une grande affiche "Dieu n'a pas de religion". Alors si j'ai bien compris, c'était le retour d'Arès (le Dieu ds morts chez les Grecs) qui faisait son coming out chez les Chrétiens.

Impression loufoque.

La deuxième fois, j'ai rencontré Dieu au milieu d'une cinquantaine de personnes agenouillées devant la fontaine de Saint-Michel. Ils priaient pour nos péchés et contre l'avortement, qui est un crime. J'ai tilté particulièrement sur un homme vêtu d'un uniforme militaire, à genoux, avec un grand drapeau blanc avec des fleurs de Lys. Je n'ai pas pu m'en empêcher: il ne faut pas tuer des êtres qui ne vivent pas encore. Par contre, faire la guerre, ce n'est pas mal?

L'ami avec qui j'avais rendez-vous m'appelle. Il me demande où je suis:
"C'est facile, au milieu des frappadingues!"

En m'entendant parler aussi fort, un flic de la BAC s'approche. Et me dit: "vous avez raison, ils sont complètement fous! Et ça doit voter extrême-droite!"

Ce jour-là, j'ai rencontré Dieu et il m'a déçue. Par contre, j'ai rencontré un policier sympa.

Comme quoi...

mardi 14 novembre 2006

Une question de choix

Dans le film "Swing Kids" de Thomas Carter, trois jeunes swingers allemands sont confrontés au nazisme. Le Swing était alors interdit par le régime d'Hitler. Et ces trois garçons vont être obligés de choisir. Choisir de ne rien dire, estimer que le silence est désaprobateur et que ça suffit pour la bonne conscience. Choisir la résistance à ses risques et périls. Ou choisir le suicide comme voie d'issue.

Trois choix qui interrogent.

Aujourd'hui, est-ce qu'il est temps de se poser ces questions? Cet été, lorsque des enfants ont été expulsés de France, qu'il y avait des rafles dans les métros parisiens, que signifiait notre silence? A partir de quel moment faut-il se poser ce genre de question? Est-ce que se fondre dans le moule est légitime?

Ne sommes-nous pas responsables de notre gouvernement? Est-ce que nous ne sommes pas en train de dire à notre ministre: tu as la légitimité de faire ce que tu fais en notre nom et nous sommes d'accord avec toi?

Hier, des Allemands mouraient parce qu'ils cachaient des Juifs ou qu'ils exprimaient leur désaccord avec le Troisième Reich. Aujourd'hui, une institutrice est interrogée par la police dans le cas d'une petite fille que le réseau Education Sans Frontières cache pour lui éviter l'expulsion.

Nous sommes donc arrivés au moment où le simple désaccord est puni. Où il crée le danger pour celui qui résiste. Je ne compare pas le régime nazi avec note gouvernement. Je pose la question de savoir si mon simple désaccord oral ou écrit est aujourd'hui encore suffisant. Ou est-ce qu'il faudra un jour que je décide d'agir. De rentrer en résistance?

vendredi 10 novembre 2006

A vot' bon coeur messieurs dames!

Serge Dassault

Moi, ce que je trouve bien, c'est que pendant que la communauté internationale s'appitoient sur le sort des habitants de Beit Hanoun dans la Bande de Gaza (qui se sont fait bombarder pendant deux semaines de manière intensive), mais ne fait pas grand chose pour faire pression sur Israël, faudrait pas exagérer non plus, et bien pendant ce temps-là, le groupe Dassault vient de proposer des armes à Tsahal. Des armes, voyons voir: une version transformée du triréacteur Falcon 900 DX, des missiles MBDA et des bouées acoustiques pour repérer les mouvements de navires hostiles.

Voyons voyons... comment dire... Serge Dassault est le propriétaire du Figaro et de Valeurs Actuelles entre autres. Que penser de l'information diffusée dans ces journaux? Comment exercer un regard critique sur son client?

Dernière petite remarque: la France est une des plus gros exportateurs d'armes sur le planète. Elle est également membre du conseil de sécurité. Contradiction dans les termes?