Elève Amara: dans les rangs, et vite!
elle avait lâché le mot: "dégueulasse".Et puis, elle s'était tue. La place est sûrement chaude et confortable. Et sur Villiers-le-Bel, pas un mot. L'élève Amara a compris la leçon. Et quand elle finit par s'expliquer dans le Parisien, ça fait froid dans le dos.
C'est exactement ça la différence entre la gauche et la droite. "On n'a que ce qu'on mérite". Etre de droite, c'est nier le facteur social. Bien sûr, être de gauche, ce n'est pas croire que tous les gens qui vivent dans les cités, deviennent des délinquants. Mais c'est avoir la conviction que c'est pas parce que certains réussissent (Rachida Dati, Rama Yade, ...) que tout le monde peut réussir. Elles et d'autres ont réussi, pour combien qui sont restés sur le carreau? Fadela parle de violence urbaine. Et elle ne se demande pas pourquoi à Neuilly, il n'y a pas de violences urbaines. Est-ce que c'est parce qu'à Neuilly, les enfants sont naturellement moins violents, plus gentils, plus dociles? Ou est-ce que ce n'est pas la pauvreté qui engendre la violence? réfléchissons un peu... dans quels autres endroits du monde, on entend parler de violences urbaines? Dans les quartiers pauvres de New-York, dans les favelas de Rio de Janeiro... Tiens, c'est bizarre, là-bas aussi ils sont pauvres!
Elève Amara, vous méritez les tableaux d'honneur, vous êtes rentrée très vite et en silence dans les rangs. Bravo.
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